Universités impliquées : Montpellier, Strasbourg, Tours, Nantes, Paris
Le diabète est une maladie très fréquente, classée en 4 groupes : les diabètes de type :
Les diabètes de type 1 et certains diabètes de type MODY ou post-pancréatectomie peuvent bénéficier d’une greffe d’îlots ou de pancréas (la greffe de pancréas étant souvent couplée à une greffe de rein). Les immunosuppresseurs nécessaires pour une greffe peuvent se compliquer d’un diabète.
Il existe donc un besoin de compétences portant sur le diabète et la transplantation qui nécessite la coopération des diabétologues, des chirurgiens, des néphrologues et des hépatologues. Le groupe de travail national TREPID fédère ces compétences en France et la nécessité de promouvoir un DIU sur la thématique diabète et transplantation a émergé.
Situation du marché de l’emploi dans le domaine visé (métiers sous tension, chiffres, statistiques)
Depuis les années 50, date des premières greffes en France, la transplantation d’organe solide s’est développée, en particulier à partir des années 80 avec l’avènement de la ciclosporine.
En Europe, 300 000 personnes sont porteuses d’un greffon avec une augmentation de 45% depuis 2000. En France, 30 000 patients sont porteurs d’une greffe d’organe solide et le seuil de 5 000 greffes annuelles a été franchi en 2012 (3000 greffes de reins, 1400 greffes de foie, 400 greffes de cœur, 300 greffes pulmonaires, 70 pancréas entiers, 30 greffes d’îlots). Le nombre de patients en attente de greffe atteint cependant 18 000.
Les besoins de formation à l’interface des différentes spécialités intervenant pour une greffe sont importants du fait de la nécessité d’une prise en charge multidisciplinaire du patient, du remboursement très récent (2021) de la greffe d’îlots, et de la révolution concernant les approches technologiques du diabète de type 1 (pompes, capteurs, boucle fermée). Pour exemple, le symposium sur la prise en charge du diabète péritransplantation à la Société Francophone du Diabète (4000 participants) avait attiré 400 auditeurs.
Sur la même période, s’est développée la thérapie cellulaire notamment la greffe de cellules souches hématopoïétiques dans les hémopathies et la greffe d’îlots pancréatiques dans le diabète insulinoprive. Cette dernière thérapeutique a fait la preuve de son efficacité chez les patients diabétiques de type 1 souffrant d’hypoglycémies sévères ou déjà greffés d’un rein à la fois dans un essai randomisé (Lablanche et al, Lancet Endocrinol Diabetes 2019 et un essai prospectif à 10 ans (Vantyghem et al, Diabetes Care 2019), période au bout de laquelle 75% des patients gardaient une fonction du greffon.
Le taux de mortalité des patients souffrant d’un diabète de type 1 compliqué d’hypoglycémies sévères et non ressenties est de l’ordre de 4% selon une étude australienne avant l’ère des boucles fermées. Ainsi La thérapie cellulaire est devenue aujourd’hui une alternative :
Au terme des différents essais cliniques, régionaux et nationaux menés en France, un dossier de remboursement a été soumis à l’HAS (Haute Autorité de Santé) en juin 2018 et le remboursement de la greffe d’îlots obtenu le 16 juillet 2020. La greffe d’îlots pancréatiques dans le diabète de type 1 a obtenu une validation par l’HAS le 16/7/20, suivie d’un arrêté de prise en charge par l’Assurance-Maladie publié le 5 mars 2021. Par ailleurs, les diabètes post-transplantation sont de plus en plus nombreux, du fait de l’incidence croissante du nombre de greffes.
Identification des enjeux économiques
Les enjeux sont avant tout des enjeux de santé et de formation des médecins inscrits
La nécessité d’une prise en charge multidisciplinaire du patient transplanté, le remboursement très récent (2021) de la greffe d’îlots, et la révolution concernant les approches technologiques du diabète de type 1 (pompes, capteurs, boucle fermée) rendent nécessaire la création d’un DIU transversal à l’interface du diabète et de la transplantation, destiné à tous les intervenants des équipes de transplantation et plus largement les diabétologues.
Le but de ce DIU est d’offrir une formation multidisciplinaire sur la transplantation, la gestion et les effets secondaires métaboliques des immunosuppresseurs, le diabète post-transplantation, les indications de la greffe d’îlots et de pancréas.
Celle-ci est destinée à tous les spécialistes médicaux et professionnels de santé intéressés par la thématique diabète et greffe : diabétologues, néphrologues, autres spécialités médicales concernées par la transplantation, chirurgiens transplanteurs, infirmières et IPA impliquées dans cette thématique.
Les atouts de la formation : Formation multicentrique pluridisciplinaire combinant e-learning (60 heures) et stages pratiques (40 heures).
Ce DIU offrira une formation au niveau national avec des experts nationaux.
Les compétences acquises concernent les champs suivants :
Examen final à base de QCM : Durée de 1h30. Points ≥ 30/60 (coef 0,6)
Présentation de 2 cas clinique en visioconférence chaque cas noté sur 40 points ≥ 20/40 (coef 0,2)
Rattrapage de l’une ou de l’autre des modalités d’examen ou des 2 selon les mêmes modalités
Présence au module présentiel
Note finale sur 100 points ; nécessité d’obtenir la moyenne aux 2 modalités d’examen cumulées. ≥ 50/100
Pas de note éliminatoire
Quota d’inscrits minimum 8 dans chaque université et chaque université gère ses recettes et dépenses.
L’université de Lille prend en charge la partie technique de l’e-learning et des conférences zoom et 21h de CM et la rémunération des stages.
L’accord écrit du responsable d’enseignement est à fournir obligatoirement au dossier d’inscription.
La formation s’adresse aux
Sont admis à s’inscrire :
Responsables de l'enseignement :
Pr Emmanuel MORELON & Pr Lionel BADET
Coordinatrice (candidatures, renseignements pédagogiques, programme) :
Dr Fanny BURON
fanny.buron@chu-lyon.fr
Informations administratives :
Université Claude Bernard Lyon 1
Bureau des DU/DIU
8 avenue Rockefeller 69373 Lyon cedex 08
formation-diplomante3@univ-lyon1.fr