La réforme de la santé au travail, promulguée à la suite de son adoption par le Parlement en juillet 2001, prévoit de nombreuses modifications des missions des acteurs de la santé au travail et l’arrivée de nouvelles compétences, sous forme d’infirmiers en nombre significatif dans les services de santé au travail (articles R 4623-29 à R 4623-34 du Code du travail à la suite de la publication du décret 2012-135 du 30 janvier 2012 relatif à l’organisation de la médecine du travail), avec des missions de soutien aux activités médicales des médecins du travail et des missions spécifiques.
Le décret prévoit que pour l’exercice de ces responsabilités, les infirmiers de santé au travail recrutés doivent suivre une formation en santé au travail dans l’année suivant leur embauche.
Il existe déjà de tels diplômes interuniversitaires, créés avant l’obligation réglementaire, dans d’autres universités (Paris, Strasbourg, Brest, Angers, Bordeaux, Toulouse et Lille) et cette demande vient combler cette absence de formation en Rhône Alpes et Auvergne.
Objectifs de la formation :
Durée de la formation : 2 ans
Volume horaire : 240 heuresProgramme :
Module 1 : Le monde de l’entreprise et organisation Santé Travail (Clermont-Ferrand) - 33 heures
Module 2 : Principales pathologies au travail (mécanismes physio-pathogéniques, bases cliniques et diagnostique, prévention et réparation) (Grenoble) - 25 heures
Module 3 : Exercice clinique – para-clinique de l’infirmière (Saint-Etienne) - 33 heures
Module 4 : Evaluation des risques (Lyon) - 25 heures
Module 5 : Mémoire (travail personnel à présenter pour l'obtention du diplôme)
L’apport d’infirmiers en santé au travail s’est développé de façon importante et se décline de façon diverse selon les contextes (service autonome, services inter-entreprises). Dans tous les cas, il doit comporter un travail de liaison qu'implique la coopération. Dans ce contexte, la formation ne peut pas avoir pour seul objectif de doter l'infirmier d'une capacité de prise en charge des questions de santé au travail. Le travail personnel présenté à l’issue de la formation doit permettre d'éprouver la capacité à apporter une contribution à un travail collectif.
Dans cette perspective, il est demandé aux infirmiers de partir de leurs activités ordinaires et de développer, à partir d’exemples concrets, une réflexion sur la façon dont elles contribuent à un travail commun de santé au travail.
Cela peut concerner par exemple un entretien infirmier auprès d’un salarié dont le cas nécessiterait un transfert au médecin. Comment l’infirmier analyse-t-il le cas, comment assure-t-il la transmission et éventuellement le suivi ? L’exposé comporterait une réflexion d’ordre technique sur la nature du problème à régler (avec référence aux connaissances scientifiques) mais aussi d’ordre organisationnel et déontologique (mode de division du travail mis en place entre médecin et infirmière, cadre prévu pour la coopération, responsabilités de chacun, intérêts, mais aussi difficultés constatées).
Il est demandé que le mémoire traite aussi d’au moins une activité tournée vers les questions collectives, par exemple observation d’un poste pour évaluer une exposition, recueil d’éléments en vue de la rédaction d’une fiche d’entreprise, préparation d’une action de d’information, enquête préliminaire sur une demande formulée dans l’entreprise, etc. en alliant, là encore, l’exposé technique de la construction du problème et la description du mode de coopération entre les acteurs de l’équipe pluridisciplinaire (organisation, problèmes déontologiques, éthiques).
Il est demandé que les infirmiers présentent au moins une action en plus de l’entretien infirmier, car il s’agit, pour eux, de territoires professionnels nouveaux.
De tels travaux présentent l’intérêt de travailler le métier au plus près de son évolution. Ce travail devra faire l’objet d’une présentation orale avec discussion et d’un écrit, la capacité de l’infirmier à rédiger faisant partie des exigences prévisibles de ce poste de travail.
L’écrit devra avoir la forme d’un compte-rendu :
La présentation orale du mémoire est faite par chaque étudiant en présence du jury et d’autres étudiants inscrits au même diplôme, la discussion sur le sujet présenté faisant partie de la formation (durée 4 heures).
Conditions d'obtention du diplôme :
Nombre de sessions annuelles : 2
Des acquisitions partielles peuvent être reportées sur l'année suivante : concernant la note à l’examen écrit pendant une année scolaire, sous réserve de l’acceptation par le jury.
Dans ce cas, seuls les frais de scolarité fixés par la réglementation nationale sont exigibles pour la nouvelle année : inscription au tarif de base.
Les candidats répondant aux pré-requis doivent déposer un dossier de candidature auprès du responsable pédagogique avant le 30 juin. Celui-ci, après examen du dossier et dans la limite de la capacité d'accueil, délivrera une autorisation écrite d'inscription.
L’accord écrit du responsable d’enseignement est à fournir obligatoirement au dossier d’inscription.
Sont autorisés à s'inscrire :
Infirmiers de santé au travail en poste, comme salarié à 80% minimum, dans des entreprises et des services interentreprises de santé au travail, titulaire du diplôme d’état de leur profession depuis plus de 2 ans.
Les candidats doivent pouvoir justifier d'un encadrement par un médecin du travail remplissant les conditions d’exercice.
Capacité d'accueil entre 4 et 15 par université.
Responsable d’enseignement :
Pr Barbara CHARBOTEL
UMRESTTE (Unité mixte de recherche epidémiologique et de surveillance transport travail et environnement)
04 78 77 28 09
Secrétariat (renseignements pédagogiques, programme, candidature) :
Laetitia POMA
04 78 77 28 09
laetitia.poma@univ-lyon1.fr
Informations administratives :
Université Claude Bernard Lyon 1
Bureau des DU/DIU
8 avenue Rockefeller
69373 Lyon cedex 08
formation-diplomante1@univ-lyon1.fr