Depuis plusieurs années les moyens procréatiques n’ont cessé de s’accroître dans le domaine de la reproduction : des progrès technologiques de plus en plus innovant transforment le paysage de l’assistance médicale à la procréation.
Ces nouvelles technologies procréatives ont engagé de nouveaux questionnements complexes : l’ensemble des professionnels de la médecine de la reproduction se sont vus imposés dans l’exercice de leurs missions des nouvelles réflexions d’ordre éthique, sociétale et psychique.
Comment faire face à ces différents enjeux dans la pratique clinique du quotidien ?
De plus l’évolution du contexte juridique de la médecine de la reproduction, avec les révisions des Lois de bioéthique entrainent des bouleversements nouveaux pour la pratique professionnelle.
Notamment avec les changements de paradigme en ouvrant la PMA à l’infertilité sociale et évoluant vers une maîtrise de la procréation dans le sens d’une liberté procréative accordée aux patients comme avec la préservation de la fertilité sociétale.
L’ensemble de ces évolutions pour la pratique professionnelle sont au cœur des bouleversements qui traversent notre société concernant les modèles familiaux, la parentalité mais aussi la libération du corps et rôle des femmes.
Les professionnels se retrouvent donc confrontés à des nouvelles réflexions au carrefour du médical, du social et de l’éthique, tout en devant pensant les enjeux psychiques pour les patients et l’enfant à naître :
Comment accompagner aujourd’hui un projet parental tout en tenant compte de l’intérêt de l’enfant ?
Comment concilier les progrès médicaux, scientifiques actuels, à venir et les enjeux politiques, sociétaux actuels et éthiques ?
Comment penser les conséquences de ces évolutions pour les enfants à naitre dans la prise de décision de prise en charge en médecine de la reproduction
Comment penser en effet l’intérêt de l’enfant ? Doit-on « évaluer » l’accès à la parentalité, et comment ? Existe-t-il une médecine préventive en AMP ?
Qu’en est-il des évolutions à venir qui restent en débat en France ? Quelles AMP pour demain ? Comment les professionnels pourront s’y inscrire
Ce DU propose :
- Une connaissance des nouveaux droits avec notamment l’ouverture de l’AMP aux femmes non mariées et aux couples de femmes, l’accès aux origines et l’autoconservation de gamètes sans indication médicale
- Une réflexion pluridisciplinaire en appui sur les sciences humaines et sociales pour sensibiliser et accompagner les professionnels et futurs professionnels, praticiens, cliniciens, chercheurs aux enjeux de la mise en œuvre de la loi de bioéthique et ses évolutions futures et leurs effets dans la pratique clinique.
Ce DU souhaite apporter les connaissances nécessaires et les compétences en termes de savoir être pour participer à la prise en charge des situations cliniques d’AMP contemporaines et leurs évolutions futures en tenant compte de l’ensemble des enjeux éthiques, psychiques et sociétaux qu’elles comportent.
L’assiduité est obligatoire. Elle conditionne l’autorisation à passer les examens.
L’étudiant doit au moins présenter un taux de présence de 80 %
L’absence est répertoriée sur justificatifs : la commission pédagogique prendra en compte chaque cas individuel afin d’évaluer la possibilité de se présenter à la deuxième session d’examen le cas échéant.
Modalités d’examen : Rendu Mémoire + Oral
« AMP : nouveaux enjeux éthiques psychiques et sociétaux »
Seront admis à s’inscrire au diplôme :
- les docteurs en médecine, hospitaliers et libéraux : Médecine de la reproduction – médecine générale-gynécologie médical-obstétrique –psychiatrie /pédopsychiatrie
- les internes en médecine : : Médecine de la reproduction – médecine générale – gynécologie médical-obstétrique –psychiatrie /pédopsychiatrie
- Les médecins généralistes, les médecins de PMI
- Les Sage- femme, Infirmiers
- Les psychologues cliniciens titulaire du Master de psychologie ou du DEA de psychologie avec autorisation d'exercice clinique, et étudiants en psychologie à partir de la 4ème année
- Kinésithérapeute, ostéopathe
- Les chercheurs et étudiants en sciences humaines et sociales
- Sociologue- anthropologue - juriste
- les assistants sociaux et travailleurs sociaux titulaires des diplômes permettant l'exercice de leur profession
- Les cadre de santé
- Association d’usagers
L’accord écrit du responsable d’enseignement est à fournir obligatoirement au dossier d’inscription.
Responsable pédagogique :
Pr Bruno SALLE
Renseignements administratifs :
Université Claude Bernard Lyon 1
Bureau des DU/DIU
8 avenue Rockefeller 69008 LYON
formation-diplomante1@univ-lyon1.fr