* Ces horaires sont donnés à titre indicatif.
Le but de cet UE est d'apporter des bases théoriques et pratiques à l'étude de la biologie et de l'écologie du comportement. Le comportement est ici envisagé de manière globale non seulement comme un trait phénotypique soumis à sélection mais aussi comme agent sélectif susceptible d’affecter l’évolution d’autres traits notamment dans le cadre de la sélection sexuelle. Cette UE traite particulièrement des bases mécanistiques du comportement (bases génétiques vs. apprentissage), de l'optimalité des stratégies sous sélection (principe de maximisation de la fitness, approvisionnement optimal, distribution libre et idéale, etc.), des relations proie-prédateur (courses aux armements évolutifs, théorie de la reine rouge, théorie de l'allocation au risque, etc.), de l'évolution de la communication (signal honnête, principe du handicap, cryptisme et aposématisme), de la sélection sexuelle (principe de Bateman, processus d'emballement de Fischer, théorie des bons gènes, paradoxe du lek, etc.), de l'évolution de la socialité (sélection de parentèle, autoorganisation et sagesse des foules, sélection de groupe et niveaux de sélection, etc.). L'UE fait appel à de nombreux concepts vus dans d'autres UE : phylogénie, plasticité phénotypique, sélection sexuelle ou sélection fréquence-dépendante (théorie des jeux évolutifs), ainsi qu'à des approches modélisatrices. Nous insistons beaucoup sur l'importance de la démarche hypothético-déductive, notamment en TP où les étudiants traitent d'une problématique scientifique en définissant un protocole solide et en analysant leur données de manière rigoureuse. Enfin, il ne s'agit pas que d'enseignements théoriques fondamentaux : à chaque fois qu'un exemple s'y prête, nous discutons des intérêts appliqués de la biologie du comportement pour la gestion des populations et la conservation (Ex. : purge des allèles délétères, ruby in the rubbish effect, amortissement des stresseurs environnementaux, effet Allee, taille efficace de population, etc.). Le cours s’appuiera aussi sur de nombreux exemples concrets et récents issus de la recherche en biologie du comportement. Les travaux dirigés sont focalisés sur la démarche hypothético-déductive et la modélisation. L’objectif des travaux pratiques s’inscrit dans le test d’hypothèse, en particulier en mettant en place des projets de longue durée (sur plusieurs semaines), la conception de protocoles et la conduite d’expériences en autonomie.